Curés, patrons, militaires, flics, chefs d’état : il n’existe aucune catégorie d’oppresseurs qui n’ait été attaquée, insultée, ridiculisée, menacée dans les chansons libertaires. Parfois vulgaire, souvent irrévérencieux, toujours exagéré, rhétorique et fataliste, le chant a toujours accompagné les anarchistes dans leurs luttes quotidiennes contre l’exploitation, les inégalités, la pauvreté, la répression, il a été le moyen privilégié de la diffusion des idées libertaires. Toute occasion était bonne à chanter et propager les nouvellesidées, que ce soit lors d’une réunion publique, à l’atelier, dans les champs ou bien dans l’intimité d’un cercle d’ami.e.s.
Cri de rage contre la guerre ou dénonciation de l’oppression patriarcale, le chant est aussi l’allié contre les grands ennemis de toujours : “l’état, l’église, la bourgeoisie cupide”, cette triade arrogante qui depuis toujours opprime l’humanité.
Mélant musique et histoires, Lorenzo Valera, Laura Guitot, Julie Nouvellon et Marius Servoin proposent un florilège de chants italiens harmonisés à plusieurs voix, qui ont accompagné un siècle de luttes libertaires, et qui résonnent encore puissamment dans nos combats actuels.